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ZOOM MONTAGE DOCU-CINEMA
20 avril 2015

S'en remettre et s'y remettre (en attendant James Gray…)

 

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J’avais écrit il y a quelques semaines un texte, enthousiaste que j’étais d’avoir enfin trouvé une monteuse… et puis patatras, elle n’a plus pu… Après quelques aléas et de nouvelles rencontres,  j’ai fini par trouver Charlotte. Et le montage est enfin parti, tout récemment… Voilà le texte, corrigé.

 

JT

Bon.  La première chose dont il faut que je me remette, c'est de mon interview, de ma rencontre avec Vittorio Storaro. Cela ne date plus d'hier certes, maintenant que les heures et les jours passent sans aucun contrôle. C'était le jour de mon anniversaire, le 18 septembre dernier. Le maestro nous a reçu dans sa propriété près de Rome, non pas vingt minutes mais trois heures. Sa générosité, son parcours, sa mystique sont étourdissants. J'avais beaucoup de respect pour son oeuvre, j'ai maintenant beaucoup de respect pour l'homme. Je sors de chez lui sur un nuage. On a donc une heure trente d'une interview de grande qualité, filmée par une troupe de premier ordre menée par Luca... Et je ne l'ai toujours pas vue, cette interview. J'ai décidé de ne pas regarder les rushes du film avant de pouvoir les visionner (on a une quarantaine d'heures maintenant) intégralement en compagnie du (ou de la) monteur (euse) qui montera le film. Histoire de prendre la bonne distance avec le matériel à monter, histoire de voir exclusivement ce qu'il y a sur - j'allais écrire "sur la pellicule", non, sur le disque dur, et de ne pas être affecté par le miroir déformant de l'expérience vécue, des voyages et des épreuves à surmonter pour y arriver. Simplement voir ce qui est filmé et dit, pas ce que l'on aurait aimé qu'il y ait, voir les faiblesses et les accueillir avec la même clairvoyance que les moments magiques et réussis.

Depuis septembre dernier, je cherche le lieu où l'on me laissera prendre le temps nécessaire au montage avec l'accompagnement technique indispensable (combien de temps ? Je ne sais pas, trois, six mois ? Le temps qu'il faudra...) et la perle rare, la personne avec le désir de monter ce film en particulier, avec moi qui aime être très présent en montage, même si je n'ai pas forcément de scénario à partager - ce qui peut déstabiliser certains de mes interlocuteurs, la personne qui aura envie de plonger avec moi dans cette démarche, dans cette aventure, au bon moment pour lui/elle, au bon moment pour moi. Chercher celle ou celui qui contribuera le mieux au montage rêvé, c'est un peu comme errer dans une grande ville à l'heure de pointe à la recherche du grand amour. Sans oublier jamais qu’on est sans le sou…

 Je fais confiance au matériel filmé parce que j'ai eu la chance d'avoir les meilleurs des alliés (dix directeurs de la photographie m'ont secondé, neufs ingénieurs du son et une quinzaine d'assistants différents pour 25 jours de tournages éclatés et 22 invités prestigieux - bientôt 23, depuis fin 2013), parce que je connais assez bien mon sujet et que j'aime mon sujet - Vilmos Zsigmond, passionnément... Ne pas voir les rushes tournés à Los Angeles, c'est me contraindre à mettre une distance entre la réalité parisienne qui m'entoure à nouveau et un événement exceptionnel pour moi : huit jours de tournage en Californie. J'y ai vécu et travaillé sans aucun complexe, avec l'énergie débordante du débutant qui a toutes les audaces, avec la désinhibition totale de celui qui n'a de compte à rendre à personne d'autre qu'à soi-même. Et j'ai plutôt eu la chance avec moi - presque tout le temps, grâce à ceux et celles qui m'ont fait confiance. Je pense à James, Tad, Michael et Nancy... et Vilmos encore et toujours.

Je trépigne de m'y (re)mettre, au montage, parce que si cela fait six mois que je suis muet sur ce blog, ce n'est pas faute de chercher ma perle rare... Mes films courts ont été monté par Anouk que j'adore mais qui n'est pas libre en 2015, prise par une série historique qu'elle s'éclate à monter. J'ai rencontré des monteurs à la carrière prestigieuse comme Yann Dedet dont le soutien pour mon projet me permet de garder le cap, même si leur agenda ne leur permet pas de s'investir plusieurs mois sur mon film. Mais ils verront le travail en cours et leurs conseils me seront précieux... Heureusement, hier, je l'ai enfin rencontrée, par une amie d'amie.

Finalement, ce sera Charlotte, ma perle rare. Et j’ai bien de la chance parce qu’en plus d’être une bonne monteuse, une jeune femme très agréable dans le travail et d’avoir de bons goûts (c’est elle qui me fait découvrir Artavazd Peleshian), c’est une fine cuisinière, ce qui n’est pas rien quand on monte un film fauché.

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 Depuis ce texte écrit il y a quelques semaines, j’ai eu enfin trois belles surprises : Le récent tournage à Budapest relaté dans mon journal de tournage (ici : https://www.facebook.com/pages/Close-encounters-with-Vilmos-Zsigmond/696446423806466) avec le superbe catalogue de l’exposition des photos de Vilmos à Budapest, la réception du livre magnifique de Vittorio Storaro

IMG_0853avec une belle dédicace et un coup de fil, vendredi soir…

 

… 

-Yes.-« Pierre Filmon ? »

-« I am James Gray ».

-Good evenin-mm-good morning J- Mister Gray !

-« You wanted to talk to me ? ».

-Yes, actually, I am making a documentary about Vilmos Zsigmond and-

-« Vilmos Zsigmond is a genius. »

-Yes I agree !

 

 … et là je sais que la chance est avec moi.

Il accepte une interview… très bientôt !

 

 

 

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